06/07/2017
en pratique
Nous avons acheté une charrette pour faire nos emplettes. Super pratique, cet engin. Très content de l’achat. Je craignais le poids que j’aurais à traîner derrière moi, mais en fait, je ne la sens pratiquement pas.
Toute autre chose: nous employons notre smartphone comme gps, et nous n’avons pour l’instant rien trouvé de mieux que google maps. J’ai déjà cherché et essayé plusieurs applis (gratuites), mais la plupart sont conçues principalement pour les cyclotouristes, et pas vraiment pour les cyclistes qui veulent aller d’un point A à un point B.
Ce que j’aimerais: une sorte de waze pour cyclistes qui permettrait à la communauté de faire des mises à jour et avec les options suivantes :
- y a-t-il une piste cyclable ou non
- chemins en dur ou non
- état de la route (pavés, macadam,…)
- détours/travaux
- choix entre le chemin le plus court, le plus beau, le plus facile,…
vos avis sur le sujet est le bienvenu…
il y a encore beaucoup à faire
C’est étonnant, nous recevons beaucoup de réactions, lorsque nous disons que nous n’avons pas d’autre moyen de transport. Deux sortes de réactions: pratiques (« comment faites-vous sans voiture? ») ou encouragements (« c’est fantastique »). Nous n’avons pas encore eu la réaction: « et alors? »
Cela signifie surtout qu’il y a encore beaucoup à faire, à plusieurs niveaux :
- mentalité. nous avons pris l’habitude de prendre la voiture pour n’importe quoi, cela devra changer. Il y a aussi l’intolérance par rapport au vélo. La voiture règne. Cela restera le cas aussi longtemps que tout sera mis en œuvre pour faciliter l’emploi de la voiture et dissuader les alternatives. Il suffit de consulter notre vocabulaire: une autostrade est une route réservée uniquement aux voitures, une rue est construite en fonction des automobiles, sur les rues cyclables, phénomène encore trop rare, les voitures sont encore présentes. Pourquoi ne donnerions-nous pas la priorité aux vélos dans les rues? Une catastrophe économique? Et l’économie, vous le savez, a la priorité par rapport à la sécurité, par rapport à l’écologie… Cette logique restera en place aussi longtemps que le bien-être sera quantifié par le pouvoir d’achat. Mais je m’éloigne du sujet…
- infrastructure. Mon copain Johan est tombé à vélo, il y a quelques semaines, avec des fractures à la clé. Cela arrive encore trop souvent, parce que les pistes cyclables ne sont pas encore assez séparées du trafic automobile.
- l’aménagement du territoire. Habitations – travail – commerces – services publics. Tout cela n’est pas bien synchronisé. Améliorer cela, ça demande un effort de longue haleine, le temps de quelques générations. Mais c’est maintenant qu’il faut commencer. Notre gouvernement veut s’y mettre vers 2030, 2050, et en attendant, les promoteurs immobiliers spéculent à court et moyen terme et les pouvoirs publics laissent faire.
mobiscore
Les derniers jours, la Flandre est sous l’emprise du Mobiscore. Il s’agit d’un site internet où tout le monde peut calculer la qualité d’une maison en ce qui concerne la mobilité. Ce coefficient a tout de suite causé une grande controverse, parce que les maisons situées dans la campagne ont un score bien plus bas que dans les villes. Il dévoile le désastre de la politique d’aménagement du territoire des dernières décennies en Flandre.
Nous (moi) habitons d’une manière totalement arbitraire. Individualiste, compliqué, funeste pour l’environnement. Nous voulons tous notre petit bout de paradis et sommes prêts à sacrifier beaucoup pour cela. Nous habitons tous dans un coin perdu, isolés de tout et devons dès lors prendre la voiture pour quelque chose d’aussi banal qu’acheter un pain. Nous nous plaignons d’avoir des transports en commun inefficaces, mais que voulez vous? Les maisons sont éparpillées sur tout le territoire… Tout cela coûte des fortunes. La Belgique compte moins d’habitants que la ville de Londres, et nous avons pour cela 300 communes, et un nombre infini de gouvernements. En Flandre, nous sommes devenus si individualistes que des partis comme la NVA ou le Vlaams Belang fleurissent jusque dans les plus petites communes. Eigen tuin eerst!
OK, le problème ne date pas d’hier, nous ne pouvons pas le résoudre en un instant. Un déplacement massal et forcé de la population n’est pas à l’ordre du jour, bien heureusement. Mais il est évident que nous devons, maintenant, commencer à changer notre politique.
Je peux m’imaginer que mes propos risquent de provoquez des réactions. Je n’attends que ça!
mes efforts
Mais assez parlé de facteurs extérieurs, mieux vaut commencer par soi-même. J’essaie d’analyser mon propre comportement: qu’est-ce que je fais bien/mal pour contribuer à un meilleur environnement, qu’est-ce que je peux améliorer? Je veux y réfléchir, mettre tout ça sur papier, voire mon évolution, et partager pour déclencher un débat. J’y reviendrai plus tard.
Cher cousin,
Avant tout Bravo pour l’idée du blog et donc du partage !!
Je vais essayer de prendre le temps de te lire et de consulter les commentaires de tous.
C’est très intéressant et ton initiative nous permet de « réfléchir » et de remettre certaines choses en questions…..
Une 1ère question qui me vient à l’esprit : en été c’est pas mal et agréable, mais en hiver 🙁 ..pluie, neige, verglas… si tu n’as pas d’autre alternative, cela me semble plus difficile..que comptes-tu faire?
J’essaie de me projeter dans différentes situations : aller dire bonjour à une amie le soir en été ou en hiver à l’autre bout de la ville ou dans un autre patelin …je suis une femme ..c’est plus difficile et insécurisant….
Courage et réussite dans ta belle démarche.
Salut cousine,
J’ai déjà passé beaucoup de temps à vélo tout l’hiver passé, je n’employais plus la voiture que pour aller au Colruyt, ou pour des déplacements longs. La neige, la pluie: ça va pour des déplacements quotidiens. Le verglas par contre… Mais c’est un peu comme avec la voiture, j’évite de me déplacer quand il fait mauvais. Le soir, pour une femme, ce n’est pas évident, je l’avoue, mais nous ne nous déplaçons pas vraiment tard le soir. Et il y a encore toujours des taxis. Nous envisageons aussi Cambio.
Bisous