un an plus tard

un an plus tard

Oui, je sais ce que vous allez dire : « c’était couru d’avance, pas très malin. Je ne leur donnais pas plus d’un an… »

Nous avons acheté une voiture. Voilà, le grand mot est lâché.

Nous avons passé une année entière sans voiture, et pas de plainte en ce qui me concerne. Seulement, pour Annie, c’était devenu impossible, physiquement. Quand la santé s’en mêle, on n’a pas le choix. Et, même si, dans le fond, elle partage mes convictions, je dois pouvoir accepter de faire des concessions.

Nouvelle situation, nouveau challenge : il y a une voiture devant la porte et je dois résister à la tentation. Parce qu’en ce qui me concerne, je veux que rien ne change:

"Je n'ai pas de voiture". 

Bien évidemment, tentation il y a . Les emplettes, de gré ou de force, le temps presse. Et oui, tout à coup, le temps presse à nouveau, une nouvelle perspective causée par la présence de l’alternative motorisée.

Entre-temps, on l’a déjà un mois, la petite VW polo. Et, je dois le dire, j’arrive sans peine à résister à son appel. C’est l’été, bien évidemment, on verra dans quelques mois. Mais j’ai confiance.

Jour et nuit, du matin au soir, quelque soit le temps, je veux me déplacer en vélo. Pas seulement par principe: en vélo je suis heureux, serein, mindful. Chaque mètre, chaque seconde est sensée. En voiture, il n’importe que le but du déplacement, le reste, c’est du temps perdu. C’est ainsi que je le sens.

Et lors qu’Annie et moi nous nous déplaçons à deux, en voiture, c’est elle qui conduit, moi je suis passager. Tout le contraire de ce qui était auparavant, j’avais toutes les peines du monde à laisser le volant à quiconque.

Je suis un cycliste.