Ma génération a beaucoup construit et a beaucoup cassé. Nous avons apporté la prospérité à un groupe assez important, et en même temps avons créé une nouvelle forme de pauvreté pour un groupe encore plus important. Nous avons misé sur le court terme, nous avons fermé les yeux pour tout ce qui ne nous touchait pas directement.
J’ai le sentiment que nous avons atteint un seuil, que la prospérité est transformée en cupidité, et que cela fait froncer les sourcils de beaucoup. La polarisation divise les gens entre le populistes et les humanistes/écologistes. Parmi ces derniers, les jeunes qui se sont engagés les derniers mois et ont envahi nos rues pour exiger un futur meilleur pour les hommes et la nature. En grande partie, ma génération n’a pas approuvé leurs actions. Moi par contre, j’ai trouvé qu’il valait la peine de les écouter.
Moi aussi j’ai participé au déclin de notre environnement. Plastiques jetables, voyages en avion, consommation à tout va,… Mon empreinte écologique est énorme.
Maintenant, j’essaie d’y remédier, à ma façon, à mon niveau. Et pourquoi le ferais-je seul? J’ai décidé de partager mes efforts afin d’ouvrir un débat, afin d’échanger des idées sur notre mode de vie. Le débat ne se restreindra pas seulement à l’environnement, parce que tout est environnement: politique, économie, vie sociale. Si nous voulons avancer, il est inévitable de mettre tout en question.